Le 05 juin 2024, comme convenu au sein de l’accord tripartite sidérurgie LUX 2025, le comité de suivi des investissements et des effectifs s’est réuni en réunion tripartite, sous la tutelle des ministres de l’Économie et du Travail, afin de s’assurer du respect de l’accord.
Le LCGB, constate que lors de cette réunion, la direction d’ArcelorMittal a présenté l’état actuel après trois années d’application de l’accord tripartite. Cette présentation, sous forme de trois volets a repris, l’état d’avancement des différents objectifs visés en termes d’investissements et de réorganisation, mais également des différentes mesures d’accompagnement.
1er volet – les investissements :
ArcelorMittal s’était engagé sur une enveloppe de 165 à 202,5 M€ avec comme clé de répartition, 90 à 95 M€ pour les investissements clés et stratégiques, et environ 110 M€ sur l’entretien de l’outil. Un montant minimum garanti de 65 M€ avait été convenu sur les investissements stratégiques. Ces investissements sont également conditionnés à une clause de redressement financier en cas de non-respect.
Le LCGB a constaté lors de ce comité que ce volet essentiel à la survie de la sidérurgie luxembourgeoise est respecté jusqu’à ce jour. En effet, la direction a présenté un engagement de 198,9 M€ sur l’enveloppe globale prévue.
Soit, 97% de l’enveloppe totale est effectivement engagée et respectée.
Fait également marquant, la direction générale a fait le point sur les investissements complémentaires, projets majeurs à l’accord, en l’occurrence, l’état d’évolution du projet nouveau four électrique pour son aciérie et de l’installation de dépoussiérage pour l’aciérie de Differdange !
Seul bémol, le volet du LUX 2025 concernant le site de Bissen, le LCGB a exigé la mise en place d’un nouveau Plan d’Avenir pour le site, qui est en cours de discussion depuis maintenant 8 mois !
Ce plan permettra d’injecter une enveloppe conséquente pour les investissements nécessaires pour le site de production afin de pérenniser le site et ses 280 emplois pour le futur.
Les ministres de l’Économie et du Travail ont ainsi soutenu et encouragé fortement les partenaires à se rencontrer dans le cadre d’un groupe de travail tripartite qui devra permettre de finaliser un accord autour de ce plan d’avenir en vue d’aboutir sur un avenant à l’accord LUX 2025 concernant le volet Bissen.
En complément, le LCGB a constaté favorablement l’évolution de la construction du bâtiment réservé au futur siège de la société. A titre de rappel, la direction générale avait pris l’engagement de garder le siège au Luxembourg et avait précisé son intention de construire un nouveau bâtiment L’engagement pris au sein de l’accord est ainsi honoré ! Un signal important qui confirme l’empreinte de la sidérurgie luxembourgeoise !
Concernant l’atelier de Dommeldange, le LCGB a constaté que l’accord est respecté quant à la réorganisation prévue. Cependant, le LCGB a réitéré sa demande de poursuivre les discussions au-delà et de prévoir un investissement futur qui permettra de construire un nouvel atelier moderne et performant auprès d’un site de production et qui contribuera à l’amélioration de coût des sites de production grâce aux compétences dont l’atelier dispose.
2e volet – les externalisations initialement prévues :
A ce jour, rien n’est à signaler à ce sujet, les discussions sont menées conformément à l’accord.
3e volet – l’évolution du sureffectif et des mesures d’accompagnement :
A ce jour, le LCGB note que le sureffectif de 536 initialement estimé était trop élevé et a été revu à la baisse face à une réalité de terrain. Sur 350 départs estimés initialement liés à des retraites et préretraites, 216 départs en préretraites ajustements ont eu lieu, au total des départs en préretraites et retraites, plus de 500 départs ont eu lieu.
La cellule CDR 2021 inclut actuellement 91 personnes correspondant à l’accord LUX 2025.
Par conséquent, le volet formation en vue d’une réorientation doit être absolument intensifié !
Autre point d’extrême importance, le LCGB a souligné le fait inexorable que la perte de connaissances et de compétences est une réalité visible chaque jour au sein des sites de production, l’importance d’accentuer les efforts à ce sujet, en guise d’investissement majeur dans le cadre de la formation est un pilier essentiel de garantie de survie pour le futur !
En conclusion, une fois de plus le LCGB se félicite de la nécessité des accords tripartites sidérurgie qui non seulement permettre d’éviter des restructurations sans licenciements, mais surtout qui permettent de transformer les usines sidérurgiques luxembourgeoises et de pérenniser les emplois.
Le LCGB a également précisé que les accords tripartites ne devraient plus être utilisés uniquement comme un instrument de crise, mais comme un instrument de transformation et de mutation afin de relever les défis présents et futurs auxquels la sidérurgie luxembourgeoise est exposée au sein d’une Europe gravement concurrencée par les continents étrangers !
En conséquence, le LCGB reste d’avis que le Groupe AM doit rester conscient de l’atout du soutien des aides de l’état et surtout de rétribuer la richesse produite par la sidérurgie luxembourgeoise par le biais de la reconnaissance, à sa plus juste valeur, des compétences et l’engagement des salariés qui permet d’atteindre ses performances en termes de résultat !
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