Couvre-feu immédiat et contrôlé pour restreindre le plus possible l’activité et la circulation non essentielle des personnes au Grand-Duché

Face aux nouvelles inquiétantes, qui se sont succédées les derniers jours, voire semaines, au Luxembourg, à travers l’Europe et le monde entier, le LCGB revendique du Gouvernement luxembourgeois de prendre immédiatement des mesures décisives pour restreindre le plus possible l’activité et la circulation non essentielle des personnes au Grand-Duché.

Indéniablement, on se retrouve en situation de crise sanitaire grave, avec les fermetures des polycliniques de certains établissements hospitaliers, qui amène le LCGB à revendiquer un couvre-feu immédiat et contrôlé, avec des réprimandes sérieuses pour pouvoir contenir la propagation du virus. Ce couvre-feu devra limiter les déplacements aux activités indispensables, c’est-à-dire aux visites médicales, aux courses nécessaires pour se procurer l’alimentation et les médicaments ainsi qu’aux déplacements professionnels si le télétravail n’est pas possible. En vue de l’envergure des risques, il ne suffit plus d’inciter la population à se protéger soi-même ou leur entourage, mais des mesures obligatoires et restrictives s’avèrent nécessaires. Le LCGB juge primordiale et indispensable de prendre une telle mesure draconienne afin de protéger et aider les personnes les plus vulnérables et pour renforcer et supporter les aidants actuellement tant nécessités dans le secteur de la santé et des soins.

Ce couvre-feu devra être accompagné de mesures d’accompagnement pour adoucir les retombées. Avant tout, le LCGB demande au Gouvernement de mettre en place une communication plus structurée et claire, qui met la population à l’aise face à une situation aggravante.

Quant à l’économie luxembourgeoise, le LCGB demande au gouvernement de mettre en place des mesures d’accompagnement immédiates pour éviter qu’aucune entreprise ne se retrouvera confrontée à des difficultés financières insurmontables ou même à une faillite. Pour garantir les existences de toutes les entreprises et de leurs salariés au Luxembourg, le LCGB revendique des mesures d’accompagnement similaires à celles annoncées en France hier soir, dont notamment la création d’un fonds de solidarité et le report des factures de fournitures essentielles comme par exemple l’eau, le gaz ou l’électricité, respectivement tous les services sous la gouvernance de l’Etat. Le LCGB demande également une application élargie du chômage partiel avec des procédures simplifiées ainsi que la maîtrise des retombées économiques au niveau de la tripartite nationale.

Pour renforcer le système et les structures de soins et de santé fondamentaux, le LCGB demande également au Gouvernement de renforcer les efforts pour garantir le bon fonctionnement de toutes les infrastructures. Ceci pourra notamment se faire par le rappel du personnel en retraite, de limiter les consultations au strict nécessaire et peut-être la réaffectation du personnel qualifié de crèches actuellement fermées dans des services de support comme le tri à l’entrée des hôpitaux. Bien que le LCGB salue la mise en place de services de crèche pour le personnel médical, ce service devra être étendu à tout le personnel vital au fonctionnement d’un établissement hospitalier ou des maisons de soins comme par exemple les services de nettoyage, souvent effectués par des femmes.

Au niveau individuel, le LCGB demande également des mesures d’accompagnement pour tout personne, qui donne un coup de main pour assurer le bon fonctionnement du Grand-Duché, dont p.ex. la suspension des avances fiscales ou l’extension du délai pour la remise de la déclaration fiscale. Chacun devra à l’heure actuelle pouvoir se concentrer au travail vital et essentiel sans obstacles administratifs.

Finalement, le LCGB fait appel à la solidarité nationale ET européenne afin de pouvoir surmonter ensemble cette crise sanitaire grave. Le LCGB est convaincu que le Luxembourg et l’Europe ne pourront contenir ce virus qu’en syntonie forte de toutes les mesures. S’enfermer dans ses frontières pour faire guérir son pays ne constitue pas la solution dans une Europe ouverte. L’esprit européen devra à nouveau contribuer à unifier le continent et de faire renaître une Europe encore plus forte à l’issue de cette pandémie.

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