A l’occasion d’une conférence de presse, Christophe KNEBELER, Secrétaire général adjoint, a rappelé la position du LCGB sur la réforme de l’assurance dépendance. Cette dernière se caractérise avant tout par des économies budgétaires entamées début 2015 et confirmées par le vote de la nouvelle loi. La première incidence de ces coupes budgétaires se fait désormais sentir par la suppression des courses-sorties.
Bien que le Ministre de la Sécurité Sociale réfute la suppression des courses-sorties en indiquant que cette prestation est remplacée par des gardes afin d’assurer une meilleure qualité, cette déclaration ne représente qu’un manque de courage politique pour confirmer la suppression décidée depuis le lancement du Zukunftspak en 2015. En effet, le budget 2018 de l’assurance dépendance indique que les courses-sorties sont supprimées au 1er janvier 2018 et ne sont plus prises en charge. Un remplacement quiconque par une autre prestation n’est pas prévu.
Le LCGB tient aussi à souligner que d’après les textes légaux et réglementaires, les gardes, individuelles ou en groupes, visent d’assurer la sécurité du bénéficiaire et d’éviter son isolement social et assurer le répit de l’aidant. Outre les critères d’octroi spécifiques (présence d’un aidant et besoin constant d’encadrement), les gardes doivent être prestées soit au domicile du bénéficiaire ou dans un foyer. De ce fait, cette prestation n’est pas équivalente aux courses-sorties.
Les activités d’assistance à l’entretien du ménage constituent la seule prestation qui vise encore à assurer l’approvisionnement de base du bénéficiaire par l’achat de denrées alimentaires et produits de première nécessité pour le compte de la personne. Tout comme les gardes, cette prestation ne correspond non plus aux courses-sorties supprimées.
Compte tenu de ce qui précède, le LCGB refuse strictement les affirmations du Ministre de la Sécurité Sociale visant à prouver l’absence des réductions de prestations par une logique de compensations entre prestations non-comparables. Pour le LCGB, toute réduction de prestations se basant sur une logique compensatoire est inadmissible et résulte finalement à une détérioration des soins. L’abolition des courses-sorties elle-même résulte d’ores et déjà dans un isolement des personnes dépendantes, dans leur domicile ou dans un foyer, sans participation active à la vie courante et pourrait engendrer à court terme la perte d’emplois pour 130 emplois plein temps non-qualifiés.
Le LCGB revendique l’arrêt immédiat de la campagne de désinformation du Gouvernement ainsi que le respect de l’accord du 28 novembre 2014, qui ne prévoyait pas de détérioration de prestations et par conséquent pas de pertes d’emploi. Par conséquent, le LCGB revendique une garantie d’emploi pour les salariés du secteur aides et soins et demande au Ministre de la Sécurité Sociale de mettre en place un monitoring permanent des prestations, ensemble avec les partenaires sociaux, avec rectification immédiate et compensation rétroactive de toute détérioration de prestation détectée respectivement révision des textes législatifs et réglementaires.
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