Congés pour raisons familiales et congés pour raisons extraordinaires : Un tir raté à rectifier par la Chambre des députés

Dénoncé déjà à de maintes reprises, le LCGB déplore que le projet de loi 7060 modifiant le congé pour raisons familiales et extraordinaires créera une inégalité de traitement entre mariage et partenariat, entre secteur privé et public et ceci tout en déniant pour les familles monoparentales une meilleure flexibilité en cas d’un enfant malade.

Alors que la réforme des congés pour raisons extraordinaires vise, d’après le gouvernement, une « meilleure conciliation entre vie familiale et professionnelle », le LCGB doit constater une série de détériorations dont la seule exception constitue l’augmentation des jours de congé pour naissance ou adoption pour le père (de 2 à 5 jours).

Le LCGB rejette la diminution proposée des jours de congé en cas de mariage (de 6 à 3 jours), en cas de conclusion d’un partenariat (de 6 à 1 jour) respectivement pour les parents en cas de mariage d’un enfant (de 2 à 1 jour) ou d’un partenariat (de 2 à 0 jours). En fondant cette réduction sur le fait qu’un nombre de jours réduit sera « suffisant pour préparer et célébrer l’événement en question », le gouvernement ignore la réalité multiculturelle de notre société luxembourgeoise, qui fait justement que de nombreux mariages ou partenariats soient célébrés à l’étranger. Cette réforme remet également en cause le principe que le partenariat est supposé d’attribuer, dans une large mesure, des droits similaires à ceux du mariage.

Sous prétexte d’un comportement abusif des salariés, le congé pour déménagement reste fixé à 2 jours, mais pourra uniquement être accordé une fois tous les 3 ans. Le LCGB a dès le début refusé un tel argumentaire et continue à s’y opposer strictement.

Pour le LCGB, il est tout à fait inacceptable que cette réforme impose ces diminutions de jours de congé seul aux salariés du secteur privé, créant ainsi une inégalité de traitement flagrante par rapport aux fonctionnaires d’Etat et fonctionnaires communaux. De nombreuses conventions collectives risquent au-delà d’être détériorées par ce changement législatif.

Concernant la réforme du congé pour raisons familiales, le LCGB était certes en faveur d’une attribution plus flexible de ces jours de congé, mais a exprimé une série de réserves sur le modèle finalement retenu par le gouvernement. Le LCGB tient à souligner qu’il s’est prononcé en faveur d’un congé pour raisons familiales de 60 jours par enfants et par ménage afin que les parents monoparentaux puissent justement profiter du même nombre de congé que les couples.

Le LCGB demande par conséquence aux députés de rectifier d’urgence ce tir raté du gouvernement en amendant le projet de loi afin d’éviter toute restriction de flexibilité et toute inégalité de traitement. Pour le LCGB, toute discrimination supplémentaire du secteur privé, et ceci non seulement dans ce dossier, est inadmissible !

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