Projet de loi sur la nationalité: Un bon projet de loi qui présente toujours quelques failles

Lors d’une rencontre entre le LCGB et le Comité de Liaison des Associations d’Etrangers (CLAE) au sujet du projet de loi sur la nationalité luxembourgeoise, les deux interlocuteurs ont généralement salué l’adaptation prévue de la législation en la matière. Conscients du fait que l’acquisition de la nationalité luxembourgeoise relève à la fois une question d’accès aux droits civiques et à l’attachement au Grand-Duché du Luxembourg et sa population, les deux organisations doivent cependant regretter que certaines propositions très progressistes de l’avant-projet de loi ne figurent plus dans le texte déposé à la Chambre des députés.

Le CLAE regrette tout particulièrement que le projet de loi ne prévoit plus la dispense à l’épreuve d’évaluation de la langue luxembourgeoise pour les résidents non-luxembourgeois qui ont suivi un cours de langue de 100 heures et qui ont une résidence habituelle d’au moins 8 années. Cette disposition aurait justement facilité l’accès à la nationalité luxembourgeoise aux personnes qui souhaitent acquérir la nationalité luxembourgeoise, mais qui en raison d’un faible niveau scolaire ont finalement peu de chances de réussir l’examen linguistique malgré le fait qu’ils ont fait de sérieux efforts pour apprendre le luxembourgeois.

Le LCGB et le CLAE sont également d’avis que les exigences linguistiques sont trop restrictives et risquent de faire de la langue luxembourgeoise un facteur d’exclusion plutôt qu’un facteur d’intégration. Les deux interlocuteurs insistent sur l’importance du trilinguisme au Luxembourg et du français comme langue véhiculaire sur le marché du travail.

Ils regrettent aussi la lourdeur des procédures administratives de la naturalisation ainsi que le manque d’opportunité d’apprentissage du luxembourgeois comparé à la demande. Des améliorations à ce niveau s’avèrent absolument nécessaires.

En fin de réunion, le LCGB et le CLAE ont également profité de l’occasion pour discuter sur les immigrations récentes résultant de la crise économique européenne et des conflits au Moyen-Orient, plus particulièrement en Syrie. Les deux organisations tiennent à rappeler les défis sociaux qui les accompagnent, que ce soit au niveau de l’accès au logement ou au marché du travail.

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