Hausse vertigineuse des prix de l’énergie : L’inaction du gouvernement coûte chère aux salariés

Face à la flambée des prix énergétiques, le gouvernement vient d’annoncer la convocation prochaine d’une Tripartite nationale. Le LCGB et l’OGBL sont sidérés par la lenteur avec laquelle le gouvernement se réveille pour venir à l’aide des ménages et des entreprises. Dans les faits, ils sont laissés-pour-compte car ils devront continuer à porter les frais de la crise énergétique au moins jusqu’à Pâques.

Tout d’abord, les organisations syndicales tiennent à revenir sur la dernière Tripartite nationale du 13 décembre 2021, lors de laquelle l’ensemble des partenaires sociaux avait déjà soulevé le problème de l’augmentation des prix de l’énergie. Une série de revendications y a été soumise au gouvernement dont notamment un plafonnement des prix de l’énergie et des carburants. De façon tout à fait incompréhensible, le gouvernement a catégoriquement refusé de mener une discussion sur la flambée des prix et la perte de pouvoir d’achat et de ce fait, beaucoup de temps précieux a été gaspillé pour endiguer la hausse vertigineuse des prix énergétiques que nous vivons actuellement.

Bien trop tard, le gouvernement semble avoir appris sa leçon en annonçant hier la convocation d’une Tripartite nationale rien que sur la flambée des prix de l’énergie. Le même jour, à la Chambre des députés, le gouvernement a déclaré reconnaître la gravité et l’urgence de la crise énergétique. Or, outre cet effet annonciateur, dans les faits, l’inertie politique perdure. En effet, le gouvernement refuse de prendre des mesures instantanées et prétend vouloir attendre la Tripartite nationale. Sous prétexte des maigres mesures récemment annoncées lors du « Energiedësch » qui soutiennent à peine les ménages les plus vulnérables, l’ensemble du pays doit apparemment attendre jusqu’à Pâques pour voir l’annonce de mesures concrètes.

Pour les organisations syndicales, la gravité et l’urgence de la situation sont réelles depuis octobre 2021. Le gouvernement se doit donc de mettre un terme à son inaction et de prendre aujourd’hui des mesures d’urgences bénéficiant à l’ensemble des ménages et des entreprises en attendant des mesures globales qui doivent être discutées lors de la Tripartite annoncée. Toute autre politique risque inévitablement d’engendrer une casse sociale sans pareille.

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