Alors que l’annonce d’un retour à l’indexation des prestations familiales au 1er janvier 2022 constitue une bonne nouvelle, les gains immédiats et réels pour les familles sont très limités. Comme la prochaine tranche indiciaire n’est actuellement pas prévue avant la mi-2022, le montant des prestations familiales restera jusque-là inchangé. Pire encore, ni la perte d’un quart de leur valeur subie depuis 2006, année de désindexation des prestations familiales, ni les pertes dues au non-respect des engagements gouvernementaux de 2014 seront compensées.
En effet, le Gouvernement s’était engagé dans l’accord bipartite du 28 novembre 2014 conclu avec les syndicats ayant la représentativité nationale de procéder à la mise en place d’un mécanisme d’adaptation régulière des prestations familiales. Ce mécanisme aurait dû être appliqué au moment de l’entrée en vigueur de la réforme des prestations familiales au 1er août 2016. Or, le Gouvernement a refusé depuis des années, et ceci sans arguments valables, de rétablir l’indexation des prestations familiales telle que revendiquée par le LCGB.
Cette inactivité gouvernementale a eu pour conséquence que les prestations familiales ont subi depuis 2016 une perte de 7,7 % soit environ 20 €. Étant donné que le montant unique introduit en 2016 n’a pas compensé les pertes déjà encourues sur 10 ans à cause de la désindexation, le LCGB insiste à ce que le Gouvernement procède au plus vite possible à une revalorisation du montant des prestations familiales de 265 € à 285 €, ensemble avec une indexation de toutes les prestations familiales en espèces (allocations familiales, allocation de rentrée scolaire, allocation spéciale supplémentaire et allocation de naissance) et en nature (chèques services).
Les faits montrent que cette revendication du LCGB est plus que justifiée. Outre le fait que le pouvoir d’achat de nombreuses familles a été impacté négativement depuis mars 2020 à cause du recours massif au chômage partiel, la stagnation du montant des prestations familiales lèse particulièrement les familles monoparentales. Elles sont les plus exposées au risque de pauvreté, qui a d’ailleurs rapidement progressé au cours des dernières années. En ce moment difficile de crise, le Gouvernement se doit de réagir rapidement et de manière appropriée pour donner un soutien réel aux familles par des prestations familiales revalorisées et réindexées !
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