Suite à l’arrêt de certaines activités du groupe, la direction de Luxair a fait recours au chômage partiel pour le mois d’avril 2020. Elle a ensuite informé les syndicats que l’entreprise se limiterait à appliquer l’indemnisation du chômage partiel telle que prévue par les dispositions légales.
Cette décision laisse entre-temps apparaître des injustices graves. Vu les dispositions légales qui fixent le taux d’indemnisation du chômage partiel à 80 % du salaire horaire brut normal avec un plafonnement à 2,5 fois le salaire social minimum, les pertes de rémunération des salariés sont substantielles et varient selon l’ancienneté entre 20 et 70 % de leur salaire.
Consciente de l’impact financier considérable du chômage partiel pour le personnel, la société Luxair a accepté en mars 2020 de compenser entièrement toute perte de rémunération. Malgré des discussions âpres au courant de ce mois, aucune solution n’a pu être trouvée pour le mois d’avril 2020.
Les syndicats contractants LCGB et NGL-SNEP exigent un geste positif envers les salariés, reconnaissant ainsi les efforts et l’engagement du personnel tout au long des dernières années permettant à Luxair d’avoir aujourd’hui une bonne situation financière. Lors de cette crise sanitaire, il ne suffit pas de garantir l’existence du groupe, mais aussi la sauvegarde des existences du personnel. La solidarité de l’entreprise envers son personnel doit être engagée.
Les syndicats sous l’initiative du LCGB en tant que syndicat majoritaire, avaient dès le début également saisi les plus hautes instances gouvernementales alors que l’État luxembourgeois porte une responsabilité directe. En l’absence d’actions immédiates pour remédier à cette situation, un conflit social majeur n’est plus à exclure lorsque les activités actuellement à l’arrêt vont reprendre.
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