Assurance-maladie : Position du LCGB face à la situation financière et les leçons à tirer de la crise sanitaire

Le comité quadripartite s’est réuni le 17 juin 2020 pour faire un bilan sur la situation financière de l’assurance-maladie et pour tirer les premières conclusions de la crise du coronavirus.

Sur base des dernières estimations financières, l’assurance maladie-maternité prévoit un déficit opérationnel estimé à 551 millions € pour 2020. A situation inchangée, l’assurance-maladie tombera prévisiblement en déséquilibre financier en 2021.

Cette détérioration de la situation financière s’explique en grande partie par l’impact des mesures COVID-19 prises par le gouvernement afin de limiter la propagation du virus et de protéger la santé de toute la population. Plus de la moitié des dépenses est due au congé pour raisons familiales COVID-19 et l’introduction d’un congé pour soutien familial, lesquels devraient représenter quelques 300 millions € de dépenses.

Dans ce contexte, le LCGB a revendiqué que les dépenses en relation avec les deux congés précités soient entièrement remboursées par le budget de l’Etat puisqu’il ne s’agit pas de coûts qui devraient être portés par la CNS. En outre, il convient de réfléchir sur une dérogation temporaire aux dispositions légales concernant la réserve minimale de l’assurance-maladie. En toutes circonstances, les améliorations de prestations décidées en 2016-2017 dans le domaine des soins dentaires et aides visuelles doivent être garanties et mises en œuvre rapidement.

Concernant les conclusions de la crise du coronavirus, le LCGB a souligné qu’il convient notamment de pérenniser les avancées réalisées en matière de digitalisation, comme p.ex. la téléconsultation, la possibilité de transmettre les certificats d’incapacité de travail par voie électronique et la possibilité d’une émission digitale des mémoires d’honoraires et ordonnances médicales. Finalement, le Gesondheetsdësch, qui siègera en automne 2020, doit tirer un bilan des éléments positifs et négatifs de la gestion de la crise et tirer des conclusions sur les mesures à mettre en place en cas d’une éventuelle 2e vague du COVID-19.

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