Pourquoi rétablir les 12 heures de travail journalier ? Le LCGB demande de soulager les salariés de façon permanente !

Depuis le 27 mars 2020, les entreprises, dont le fonctionnement était jugé essentiel pour le maintien des intérêts vitaux de la population et du pays, ont pu demander une extension de la durée du travail journalière à 12 heures (60 heures hebdomadaires). Alors que cette disposition aurait dû prendre fin hier dans le contexte du déconfinement, le gouvernement a réintroduit le même jour cette mesure sans motivation quant à la nécessité de la maintenir et sans consultation préalable des partenaires sociaux.

Avec une levée du confinement et une reprise graduelle des activités économiques, le LCGB condamne avec véhémence cette attitude gouvernementale et demande le retrait immédiat de cette mesure. Dès le départ, le LCGB avait souligné qu’une dérogation à la durée du travail légal constitue une mesure de dernière instance. Vu que des salariés fatigués et épuisés sont d’autant plus fragilisés quant à l’erreur et à la maladie, le LCGB n’a pas cessé depuis fin mars 2020 de revendiquer plutôt un renforcement des équipes par du personnel supplémentaire pour garantir le repos requis.

Compte tenu de ce qui précède, le LCGB s’est réjoui du fait que le gouvernement a supprimé la semaine dernière dans le contexte de l’annonce de la 2e phase de déconfinement la liste des activités qui sont à considérer comme essentielles du règlement grand-ducal du 18 mars 2020 portant sur la déclaration de l’état de crise. De ce fait, la dérogation permettant une extension de la durée journalière à 12 heures (60 heures hebdomadaires) aurait de plein droit cessé le 11 mai 2020.

C’est donc avec sidération que le LCGB doit constater que le Conseil de Gouvernement a décidé hier en cavalier seul de rétablir cette dérogation. Le LCGB conteste avec véhémence cette absence de dialogue social de la part du gouvernement. Il en résulte que la porte est désormais ouverte à des demandes des entreprises visées par le règlement grand-ducal, dont notamment celles du commerce, de la construction, du transport de personnes, du gardiennage, du nettoyage, des services postaux ainsi que de la santé et des soins, visant à rattraper les retards encourus pendant le confinement par une durée de travail prolongée.

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