Depuis des mois, le Gouvernement mène un dialogue de sourd et se fait démarquer vis-à-vis des syndicats avec une politique des faits accomplis ou d’annonces exclusives par voie de presse sans concertation préalable digne de ce nom.
Lors d’une conférence de presse du front syndical OGBL-LCGB ont réagi aux annonces faites par le Premier ministre dans le cadre de la déclaration sur l’état de la nation. Les syndicats constatent que le flou persiste toujours pour la réforme des conventions collectives. D’une part, le Premier ministre déclare que les syndicats garderont le droit exclusif de négocier et signer des conventions collectives. D’autre part, il annonce que des accords pourraient également être conclus entre un employeur et une délégation du personnel.
De façon similaire, les premières grandes lignes de la réforme des pensions sont en contradiction flagrante avec les demandes et attentes formulées par de nombreuses parties prenantes tout au long de votre processus de consultation « Schwätz mat ! ». A ce jour, la Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale n’a toujours donné aucun retour à la note syndicale commune de 129 pages.
Le front syndical demande la convocation du comité de coordination tripartite afin de pouvoir mener à trois des échanges de qualité et d’arriver ensemble à un consensus global sur la réforme des pensions, la pérennité financière de la CNS, le dialogue social, le droit du travail (en l’occurrence la loi sur les relations collectives de travail, le travail de dimanche et les heures d’ouvertures) et la réforme fiscale.
Tous les efforts déployés jusqu’à présent par les syndicats pour promouvoir et relancer le dialogue social national ont échoué après cette nouvelle attaque contre le modèle tripartite luxembourgeois.
Ni les réunions de la Commission permanente tripartite pour l’emploi (CPTE), ni les réunions initialement qualifiées de « table sociale » par le Premier ministre n’ont abouti à un véritable dialogue social. Les différents ministres se limitent à convoquer les syndicats, à demander des prises de positions pour faire semblant de dialoguer et à exécuter ensuite sans égard aux positions syndicales les décisions qui étaient déjà prises avant tout échange.
Face à ce constat vécu à maintes reprises au cours des 18 derniers mois, le dialogue social national est désormais au point mort pour les syndicats.
Avant l’entrée en fonction du gouvernement actuel, l’esprit du dialogue social luxembourgeois était toujours marqué par la recherche de compromis entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Depuis fin 2023, le dialogue social a été réduit à une simple consultation pour la bonne et due forme.
Les syndicats ne comptent plus jouer ce jeu du dialogue de sourd et ne vont plus participer à des réunions marquées par un pseudo-dialogue. Les syndicats demandent au Premier ministre de convoquer des réunions du comité de coordination tripartite afin de pouvoir mener à trois des échanges de qualité et d’arriver ensemble à un consensus global sur la réforme des pensions, la pérennité financière de la CNS, le dialogue social, le droit du travail (en l’occurrence la loi sur les relations collectives de travail, le travail de dimanche et les heures d’ouvertures) et la réforme fiscale.
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