Première action en réponse à l’attaque sur les conventions collectives

Le 3 décembre 2024 a eu lieu au Parc Hotel Alvisse la première action des syndicats LCGB et OGBL et de leurs délégués en réaction à l’attaque du gouvernement contre les droits et acquis des syndicats.

La présence des 700 délégués a clairement montré que nous sommes conscients de la gravité de la situation et que nous lutterons contre l’attaque frontale de nos droits les plus fondamentaux. L’action a également été soutenue par la présence de la secrétaire confédérale de la CES, Tea JARC. Elle a souligné que la directive de l’UE sur les salaires minimums adéquats a marqué une étape importante sur la voie d’une Europe plus sociale. La promotion de la négociation collective et l’augmentation du taux de couverture sont des objectifs clairs de la directive. Et ce, par le biais de négociations entre les employeurs et les organisations patronales d’une part, et les syndicats d’autre part. La CES, l’OGBL et le LCGB considèrent donc que l’approche du gouvernement luxembourgeois est inacceptable. L’utilisation de la transposition de la directive pour saper le mouvement syndical et affaiblir les structures de négociation collective est inacceptable.

Patrick DURY, président national du LCGB, a souligné dans son discours que le plan d’action présenté par le Ministre du Travail est la pire attaque contre les acquis des salariés du secteur privé, contre les droits syndicaux et les libertés syndicales obtenus depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Un coup de poing dans la figure

De manière illégale, le Ministre du Travail luxembourgeois tente d’appliquer la directive main dans la main avec le patronat, en permettant de négocier des conventions collectives même en l’absence de syndicats représentatifs au niveau national. Les « délégués neutres » n’ont pas le rapport de force nécessaire pour défendre et imposer des améliorations pour les travailleurs.

Les syndicats représentatifs au niveau national convainquent par leur force, leur indépendance, leurs connaissances et leurs compétences pour réussir dans les négociations. En cas d’urgence, il est possible de recourir à des actions de protestation, à l’Office national de conciliation ou même à la grève.

Le projet du Ministre du Travail est une gifle pour tous les syndicalistes qui se battent depuis plus de 100 ans pour améliorer les conditions de travail et de vie.

Il faut passer aux actes

Même si le Ministre du Travail semble faire marche arrière, ses contradictions et sa politique chaotique lui ont fait perdre la confiance des syndicats.

Les revendications des syndicats sont claires :

  1. Le droit de négociation et de signature des conventions collectives doit rester aux mains des syndicats représentatifs au niveau national ;
  2. les conventions collectives ne doivent pas être rétrogradées dans leur contenu ;
  3. une réforme de la loi sur les conventions collectives doit renforcer le rôle des syndicats
    1. en inscrivant dans la loi l’obligation pour le patronat de négocier des conventions collectives sectorielles plus nombreuses et nouvelles ;
    2. en faisant de l’existence de conventions collectives une condition pour les envois de l’Etat et les aides et subventions budgétaires ;
    3. en simplifiant la procédure de conciliation et de grève au Luxembourg.

 

Dans son discours, Patrick DURY constate également que le gouvernement et les employeurs veulent détruire les droits et les acquis des salariés et des syndicats, main dans la main. Ils ne comprennent pas pourquoi les syndicats se battent, car ils ne savent pas ce que c’est que de travailler pour un petit salaire.

Le LCGB et l’OGBL s’engagent pour la justice sociale, une société solidaire et inclusive au Luxembourg et dans toute l’Europe !

C’est pourquoi, avec nous, il n’y a pas de retour en arrière : nous continuons à nous battre, et s’il le faut, avec d’autres actions de grève ou même une grève générale !

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