LCGB-SESF : La convention collective des banques – un pas dans la bonne direction mais le front syndical ne lâche rien

Le 17 juillet 2024, les syndicats LCGB, OGBL et ALEBA ont présenté, dans le cadre d’une conférence de presse, le résultat des négociations de la convention collective Banques, mais également les défis à relever pour l’avenir.

Malgré la situation saine et stable du secteur financier, l’ABBL avait présenté un avenir catastrophique et incertain, rejetant catégoriquement toute augmentation de salaire. Et ce, alors que dans le secteur, les salaires stagnent, les heures supplémentaires s’accumulent et les inégalités augmentent. Des mesures devaient être prises pour assurer la stabilité et la durabilité du secteur à long terme. Les employés sont le cœur et l’âme du secteur financier luxembourgeois, et il était grand temps de les placer au centre des préoccupations.

L’ABBL avait constamment menacé que des revendications trop élevées mettraient en danger la place financière luxembourgeoise. Des déclarations du type « toute l’économie luxembourgeoise vacillerait si les employés conventionnés des banques bénéficiaient d’augmentations salariales de 2,5 % ou d’autres améliorations de leurs conditions de travail », se faisaient régulièrement entendre à la table des négociations.

Grâce aux expertises et analyses des experts de la Chambre des salariés, les syndicats ont pu contrer tous les arguments des représentants patronaux.

Le résultat de la détermination du front syndical est une amélioration structurelle et durable en matière de rémunération et de reconnaissance, un pas dans la bonne direction :

  • Prime exceptionnelle de 500 € pour tous les salariés, payable en 2025.
  • Augmentation de la prime de fidélité.
  • Enveloppe financière à distribuer pour 2024, 2025 et 2026 pour récompenser l’engagement de salariés.
  • Augmentation des montants de départ et des seuils des 4 groupes.
  • Augmentation de la présomption d’acquisition de compétence.
  • Mise en place d’un budget minimum pour les formations dans le cadre d’un outplacement de 000 € (avec un maximum de 8.000 €).
  • Augmentation de 10% du budget annuel de formation.
  • Attribution d’une allocation individuelle de formation d’un minimum 16 heures par an.

 

Dans le domaine de la formation et de la sécurité de l’emploi, c’est même une avancée significative. En plus, non seulement les nouveaux entrants recevront une augmentation de salaire, mais aussi les employés en poste : certains recevront une augmentation grâce aux grilles salariales, et ceux ayant au moins 11 ans d’ancienneté verront leur prime de fidélité augmenter de 5 %. En outre, les employés engagés en 2014 et qui n’auraient pas atteint le seuil de leur groupe, verront leur salaire ajusté à ce seuil.

Même si l’accord a permis d’obtenir des améliorations structurelles, malgré toute la résistance de la partie patronale, les syndicats ne lâcheront pas.

Or, pour le front intersyndical, la convention collective demeure l’outil le plus approprié pour réguler les intérêts des employeurs et des salariés et assurer la paix sociale dans le secteur financier.

Il est crucial que ces conventions traitent non seulement des salaires, mais aussi de thèmes qualitatifs tels que le temps de travail, la sécurité de l’emploi, la formation et le bien-être des employés. Il est vital que la transition numérique respecte les droits existants et locaux des salariés.

 

Solidairement, unis dans un syndicat fort comme le LCGB, de meilleures conditions de travail peuvent être obtenues plus efficacement. Devenez solidaire et adhérez au LCGB dès aujourd’hui !

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