Revendications du LCGB pour une meilleure égalité des genres
Alors que le Luxembourg se classe plutôt bon élève au niveau de l’égalité des salaires entre femmes et hommes avec un écart de 1,4 % contre une moyenne de 14,4 % au niveau de l’Union européenne, le LCGB estime que des mesures supplémentaires doivent être prises pour une meilleure conciliation entre vie professionnelle et familiale.
Il ressort du global Gender Gap Report de 2021, publié par le Forum économique mondial, qu’il faudra attendre encore plus d’une génération supplémentaire pour atteindre une égalité des genres. Au Luxembourg, les plus grands problèmes persistent en matière de recours au travail à temps partiel et les droits de pension. La monoparentalité reste également un phénomène largement féminin avec 82,7 % des ménages monoparentaux. Ce dernier a d’ailleurs le risque de pauvreté le plus important au Luxembourg, notamment à cause de nombreuses situations de travail partiel involontaire.
En ce qui concerne le recours au travail à temps partiel des femmes, le Luxembourg se classe uniquement en 15e place au sein de l’Union européenne. D’après les derniers chiffres du STATEC, 36 % des femmes occupent des postes à temps partiel contre seulement 6 % des hommes. Avec un temps de travail mensuel d’environ 25 heures en moins par rapport aux hommes, le Luxembourg se doit de faire des efforts pour lutter contre la sous-représentation des femmes sur le marché de travail. En effet, les femmes représentent seulement 38 % des salariés au Luxembourg. Parmi l’ensemble des femmes et des hommes, 6 % des femmes occupent un poste de direction ou de cadre contre 11 % pour les hommes.
Alors que la dernière réforme du congé parental visait à garantir aux parents une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, le recours volontaire au temps partiel des femmes reste largement justifié pour des raisons familiales, soit l’éducation des enfants ou les soins d’un adulte dépendant. Ce choix n’est pourtant pas sans conséquences puisque le retour à un travail à temps plein reste compliqué ce qui se répercutera en fin de carrière sur les droits et indemnités de pension.
Pour le LCGB, on ne doit pourtant plus attendre et il est plus que temps d’agir en la matière avec des actions ciblées afin que les mœurs s’adaptent à la réalité. Afin d’atteindre une participation égale des genres sur le marché du travail et un meilleur partage au niveau des tâches quotidiennes de la vie entre les femmes et les hommes, le LCGB revendique l’introduction du droit au temps partiel avec un droit de retour au travail à temps plein. Le LCGB demande en outre le développement d’un plan national de sensibilisation.
En effet, une meilleure sensibilisation des citoyens au sujet des inégalités toujours existantes s’impose et le gouvernement se doit d’en fixer les moyens. Pour le LCGB, la sensibilisation doit se faire dès le jeune âge, au niveau de la formation scolaire ainsi que toute au long de la carrière professionnelle afin de mettre un terme au niveau des inégalités persistantes entre femmes et hommes.
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Vanessa CORREIA, Secrétaire syndicale
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