Aujourd’hui, le comité de suivi des investissements et des effectifs s’est réuni, tel que convenu au sein de l’accord tripartite sidérurgie LUX 2025, afin de s’assurer du respect de l’accord et de faire un bilan intermédiaire.
La direction d’ArcelorMittal a présenté l’état actuel après une année d’application de l’accord tripartite. Cette présentation a repris l’état d’avancement des différents objectifs visés en termes d’investissements et de réorganisation mais également des différentes mesures d’accompagnement. Elle était scindée en trois volets :
- Investissements
ArcelorMittal s’est engagé sur une enveloppe de 165 à 205 millions € avec comme clé de répartition, 90 à 95 millions € pour les investissements clés et stratégiques, et environ 110 millions € sur l’entretien de l’outil. Un montant minimum garanti de 65 millions € a été convenu sur les investissements stratégiques. En cas de non-respect, une clause de redressement financier a été convenue.
Le LCGB constate que ce volet essentiel à la survie de la sidérurgie luxembourgeoise est respecté jusqu’à ce jour. En effet, la direction a présenté un engagement de 41 millions € sur l’enveloppe globale prévue. 1/5 de l’enveloppe totale est effectivement engagé et respecté. Le LCGB en a profité pour souligner différents points de détails importants liés aux projets clés et stratégiques.
En complément, le LCGB a demandé une clarification concernant l’intention de construire le nouveau bâtiment, prévu au Kirchberg, qui accueillera alors le siège de la société. A titre de rappel, la direction générale a pris l’engagement de garder le siège au Luxembourg et a précisé son intention de construire un nouveau bâtiment. A l’heure actuelle, nous apprenons que le dossier avance et bien d’autres informations complémentaires à ce sujet viendront prochainement.
Concernant l’atelier de Dommeldange l’investissement lié au transfert de deux activités essentielles vers les sites de Differdange et Rodange a été confirmé par le Groupe ArcelorMittal, ce qui permettra d’internaliser l’activité avec du personnel propre à l’entreprise comme convenu dans l’accord. Cependant, le LCGB a de nouveau réitéré sa demande de respecter l’accord concernant le soutien des différents sites de production en vue de soutenir fortement les activités restantes au sein de l’atelier condition sine qua non de la survie du site.
- Externalisations
Deux des externalisations importantes initialement prévues sont abandonnées ce qui implique la conservation, au sein de l’entreprise, de postes de travail, à hauteur de 31 personnes, ainsi que l’activité conséquente. Avec ce revirement, le LCGB se voit une fois de plus conforté dans sa position depuis le début des négociations de l’accord à ce sujet.
- Evolution du sureffectif et des mesures d’accompagnement
A ce jour, le LCGB note que 345 postes de travail ont été supprimés sur les 536 initialement prévus. Ce qui correspond à environ 65% de l’objectif initial. Une certaine hâte pour la réduction d’effectif apparaît clairement sur le 1/5 de la durée de l’accord, principalement liée à des réorganisations dont la moitié proviennent de l’administration centrale. Même si l’accord est respecté, nous remarquons une nette tendance inversement proportionnelle à l’évolution des dépenses conséquentes au niveau des investissements (20% de l’objectif). Il ne s’agit plus d’être hâtif !
La cellule de reclassement (CDR) inclut actuellement environ 82 personnes liées à la CDR 2021 conséquente à l’accord LUX 2025. Le LCGB a placé l’accent sur l’importance de ne pas tarder à trouver une solution pérenne pour une soixantaine de salariés identifiés en mission et sans occupation.
La réorientation du volet formation doit être absolument intensifiée !
Au vu des besoins importants pour le renouvellement des compétences, de la gestion du sureffectif et de l’adaptation de la pyramide des âges, les syndicats se sont prononcés en faveur d’une continuation de la préretraite ajustement pour les classes d’âge 1965 et 1966. La direction de l’entreprise était en défaveur et n’a pas l’intention d’en faire la demande…
Pour finir et en complément, la direction générale a abordé l’évolution du prix de l’énergie et ses propositions visant à atténuer l’impact sur la marche des usines. Dans l’hypothèse d’une continuation du renchérissement des prix, ArcelorMittal souhaiterait pouvoir faire appel au soutien de l’état pour ce cas conjoncturel. En outre, ArcelorMittal a sollicité le soutien des ministres pour le remboursement des coûts indirects liés aux émissions de CO2 pour l’exercice 2021 toujours en l’absence d’un cadre légal.
Le LCGB est d’avis que le Groupe ArcelorMittal doit prendre conscience de la rentabilité et des performances des sites de production luxembourgeois, en redistribuant la richesse produite par la sidérurgie luxembourgeoise et surtout en reconnaissant, à sa plus juste valeur, les compétences et l’engagement des salariés qui permet d’atteindre ces performances !
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