CovidCheck sur le lieu du travail : Les salariés dénoncent l’inaction totale du gouvernement !

Les 3 syndicats représentatifs au niveau national, CGFP, LCGB et OGBL continuent à réprouver l’inactivité gouvernementale. De nombreuses questions restent ouvertes quant à l’application du CovidCheck en entreprise au 1er novembre 2021. Bien que la loi fût votée avec la majorité des voix de la coalition à 3, son application pratique reste aujourd’hui autant mal préparée, non précisée et ouverte à interprétation qu’il y a une semaine. Le gouvernement favorise plutôt de faire preuve d’une oreille sourde tant pour toute solution alternative (i.e. maintien des autotests rapides non certifiés gratuits) que pour les voix critiques non seulement des représentants salariaux, mais aussi de nombreux autres acteurs impliqués.

Priorité syndicale : existences des salariés et fonctionnaires

En face d’un niveau élevé d’inquiétudes quant aux textes légaux, nombreux sont les entreprises et administrations qui freinent ou même refusent une instauration du CovidCheck au seuil de leurs portes. Les syndicats peuvent déjà aujourd’hui constater une certaine réticence et approche nuancée quant à un tel refus d’accès en cas de non-conformité au 3G. Au final, les salariés et fonctionnaires sont vitaux pour le fonctionnement d’une entreprise ou administration. Dans ce contexte, les syndicats saluent que nombreux d’entre eux aient déjà exprimé leur volonté ou même déjà entamé des négociations avec les délégations et représentants salariaux. D’autres ont opté pour une application partielle CovidCheck (cantines, formations, réunions).

Il importe à souligner que la CGFP, le LCGB et l’OGBL saluent fortement ces initiatives individuelles et volontaires de dialogue social. Mais pourquoi est-ce que le gouvernement ne semble pas être disposé à faire pareil ? Pour les syndicats, il ne faudra plus tarder à trouver des solutions pratiques avec toutes les parties afin de garantir les intérêts et existences des salariés et fonctionnaires.

Du concret pour les salariés et fonctionnaires

En absence d’un accord interprofessionnel pour les salariés et face à l’inactivité totale du gouvernement, certains salariés et fonctionnaires se voient face à un accès incertain au travail à partir du 1er novembre 2021. Dans ce contexte, les organisations syndicales rappellent également qu’une personne peut rester non-vaccinée non seulement de façon volontaire mais également à cause des raisons médicales. Même ces derniers ne savent pas encore comment leur accès au travail sera réglé ? Est-ce qu’un simple certificat du médecin traitant sera suffisant ? Une chose est claire : de nombreux points d’interrogation restent irrésolus. La CGFP, le LCGB et l’OGBL continuent ainsi leur engagement ferme pour trouver des solutions pour maintenir les emplois et existences de tous les salariés et fonctionnaires du Grand-Duché voire même des démarches juridiques contre le gouvernement si nécessaire.

Les organisations syndicales attirent donc l’attention des salariés, qui sont confrontés au CovidCheck, sur les points suivants :

  1. se mettre en rapport avec sa délégation du personnel ou son syndicat afin d’être informé au mieux de la situation, de ses droits et de ses obligations ;
  2. ne signer aucun document de renvoi à la maison ;
  3. en cas de convocation à une entrevue : impliquer la délégation en amont de l’entretien ;
  4. ne pas accepter des options alternatives type congé ou chômage partiel.

 

En conclusion, la CGFP, le LCGB, et l’OGBL soulèvent d’avoir perdu toute confiance dans la volonté politique de maintenir un dialogue social constructif. Bien qu’une tripartite a été annoncée pour la fin de l’année, les organisations syndicales représentatives au niveau national demandent que cette réunion soit précédée par un vrai état des lieux des aides pour entreprises. La réunion tripartite annoncée devra pour une fois se dérouler sous vraie forme de dialogue social. Mais actuellement, le gouvernement s’attend simplement à ce que ses avis préfabriqués soient adoptés par les partenaires sociaux sans discussion.

Dans les prochains jours, la CGFP, le LCGB et l’OGBL discuteront d’éventuelles actions syndicales et juridiques. Si le gouvernement laisse expirer l’ultimatum du 31 octobre 2021 sans faire de concessions préalables, les 3 syndicats représentatifs au niveau national annonceront leurs décisions communes dans les 14 jours suivant l’échéance.

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