A l’occasion de la Journée mondiale du travail décent le 7 octobre, le LCGB demande au Gouvernement de garantir des conditions de travail décentes et une forte protection sociale à chaque salarié du Grand-Duché. Ce sont les conditions indispensables pour maintenir un niveau de vie adéquat et un développement économique socialement équitable.
Toutefois, le LCGB doit constater, que le Luxembourg accuse désormais la hausse la plus importante du risque de pauvreté au sein de l’Union européenne. En 2020, tant le risque de pauvreté (17,5 %) que le taux de pauvreté (18,3 %) se trouvaient au-dessus de la moyenne européenne. Un phénomène constamment aggravé notamment à cause d’une augmentation des contrats à durée déterminée et du recours au travail intérimaire.
A cela s’ajoute la digitalisation constante du marché du travail, qui fait naître des nouvelles formes de travail qui vont trop souvent de pair avec l’émergence de faux-indépendants. L’exemple-phare étant les salariés des plateformes digitales. Souvent considérés à tort comme des indépendants, ces salariés sont ainsi exclus de maintes dispositions protectrices du Code du Travail et du Code de la Sécurité sociale. Ils travaillent notamment sous des conditions déplorables, rémunérés avec des revenus indécents et privés de toute perspective de carrière ou de développement professionnel.
Le LCGB déplore toutefois, que cette réalité inquiétante soit ignorée par les systèmes législatifs et demande une révision urgente de la définition de la notion de salarié et de contrat de travail sur base d’au moins 3 critères :
- existence d’un lien de subordination ;
- prestation de travail ;
- versement d’une rémunération.
Finalement, l’augmentation du travail précaire (contrats de travail à durée déterminée CDD de ≤ 3 mois, contrats occasionnels ou saisonniers) des dernières années tant au Luxembourg qu’au niveau de l’UE est préoccupante pour le LCGB. A cela s’ajoute la tendance croissante de l’emploi des jeunes de 15-24 ans sous CDD (46 %) et l’augmentation des contrats de travail à temps partiel involontaires (12,5 %). Voilà pourquoi le LCGB revendique le maintien du contrat de travail à durée indéterminée CDI comme contrat standard ainsi qu’une limitation légale du nombre de renouvellements des CDD. L’emploi sous CDD et le travail intérimaire doivent rester l’exception absolue afin de garantir la sauvegarde des existences et une sécurisation du parcours professionnel.
Retourner vers la liste