Rétablissement des 12 heures de travail journalier : le LCGB demande un soulagement des salariés permanent !

Pendant l’état de crise, les entreprises, dont le fonctionnement était jugé essentiel, ont pu demander une extension temporaire de la durée du travail journalière à 12 heures (60 heures hebdomadaires). Désormais, le Gouvernement prévoit de réintroduire cette dérogation temporaire jusqu’au 31 décembre 2020 pour les salariés du secteur de la santé, à savoir les établissements hospitaliers, les laboratoires d’analyses médicales, le secteur d’aides et de soins ainsi que les structures d’hébergement pour mineurs placés dans le cadre d’une mesure de garde.

Le projet de loi prévoit un système de demande motivée à introduire auprès du Ministre du Travail afin de recevoir l’autorisation d’appliquer la dérogation à la durée du travail. Le LCGB déplore toutefois l’omission essentielle que les employeurs doivent informer dans leur demande sur les effets bénéfiques de la mesure et de prévoir des mesures compensatrices pour les salariés concernés.

Dans ce contexte, le LCGB souligne à nouveau qu’une dérogation à la durée du travail légal devra rester une mesure de dernière instance. Vu que les salariés du secteur de la santé sont généralement fatigués et épuisés depuis le début de la pandémie à la mi-mars, ils sont d’autant plus fragilisés quant à l’erreur et à la maladie. Afin d’éviter un épuisement total du personnel tant vital pour le bon fonctionnement de notre système médical, le LCGB demande un soulagement des salariés notamment par la limitation de charges administratives ainsi qu’un renforcement des équipes par du personnel supplémentaire pour garantir le repos requis. En effet, la CNS propose d’ores et déjà des solutions de permettre de déployer le personnel en fonction des besoins du bon fonctionnement des établissements.  Finalement, le LCGB revendique une limitation de cette mesure au strict nécessaire avec des compensations adéquates pour les salariés concernés.

 

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