Union Européenne : Une des premières victimes de la crise sanitaire !

A la veille de la Journée de l’Europe, le LCGB lance un appel à la solidarité européenne et nationale pour affaiblir les retombées de la crise sanitaire et de la crise économique qui s’annonce d’ores et déjà à l’horizon. L’esprit européen devra à nouveau contribuer à unifier le continent et de faire renaître une Europe encore plus forte à l’issue de cette pandémie.

Union Européenne : Coopération et stratégie durables

Le LCGB déplore que la libre circulation des personnes et des biens, un des principes fondamentaux de l’Union Européenne fût une des premières victimes de la crise sanitaire. Pire encore, les idées nationalistes et populistes, qui menaçait déjà la coexistence pacifique de l’union bien avant la crise, pourraient s’intensifier et gagner en popularité. Comme à travers l’intégralité historique de la construction européenne, que ce soit au moment de sa naissance dans les années 1950 ou de l’ouverture des frontières avec la mise en en application de l’accord de Schengen il y a 25 ans, le LCGB demande au gouvernement luxembourgeois de nouveau jouer un rôle pionnier et exemplaire pour une Europe unifiée et fortifiée. Cet engagement gouvernemental ne peut en aucun cas se limiter à l’acte symbolique de déclarer la Journée de l’Europe jour férié légal.

Pour le LCGB, seules une coopération et une stratégie coordonnée et durable de tous les Etats membres de l’UE pourront remédier aux conséquences économiques et sociales imminentes de la crise sanitaire, avec notamment :

  • l’ouverture prompte des frontières intereuropéennes ou au moins la définition d’un plan concret pour une telle réouverture ;
  • le développement d’un concept transfrontalier de contrôle pandémique. L’exemple du Grand-Est en France l’a bien démontré, une pandémie ne peut pas être maîtrisée que par des mesures ou moyens nationaux ;
  • un plan de relance solidaire pour soutenir l’économie européenne et afin d’aider davantage les pays les plus gravement touchés par les répercussions de cette crise. Des approches en cavalier seul de certains pays nuisent à long terme à la force de l’union et seront au détriment de tous les citoyens européens ;
  • un signal fort contre toute sorte de populisme et nationalisme pour éviter un renforcement du sentiment de désintégration européenne engendré par le Brexit.

 

Grande Région : Fortifier les droits et acquis de tous les salariés pour éviter une casse sociale

Depuis de nombreuses années, le LCGB revendique un traitement égal de tous les salariés du Grand-Duché n’importe s’ils sont résidents ou frontaliers. La crise sanitaire a clairement démontré que l’économie et la société luxembourgeoise dépendent fortement des plus de 200.000 salariés frontaliers soit 43 % de l’emploi intérieur total.

Nombreux sont les secteurs déclarés essentiels pendant la crise sanitaire, dont notamment le système de la santé, le commerce et le nettoyage, qui seraient rapidement venus au bout du souffle sans l’engagement des salariés frontaliers. Dans ce contexte, le LCGB réitère sa demande au Gouvernement de mettre fin aux discriminations existantes, que ce soit au niveau de la fiscalité, des bourses d’études, des prestations familiales, etc. Il est aujourd’hui plus important que jamais de fortifier les droits et acquis de tous les salariés pour éviter une casse sociale.

Vu la dépendance de notre pays d’une main-d’œuvre frontalière et étant donné que les frontaliers payent, comme tous les autres salariés, leurs impôts et cotisations sociales au Luxembourg, le LCGB demande finalement de tirer les bonnes leçons de la crise sanitaire.

Dans l’immédiat, le LCGB demande de la part du Gouvernement luxembourgeois de s’engager pour :

  • le maintien de la suppression des seuils applicables pour l’imposition du frontalier dans son pays de résidence (par an 29 jours pour la France, 24 jours pour la Belgique, 19 pour l’Allemagne) et le changement d’affiliation à la sécurité sociale (limite de 25 % du temps de travail annuel) ;
  • l’application aux frontaliers des exceptions valables à partir du 25 mai 2020 pour le droit au congé pour raisons familiales extraordinaire compte tenu du fait que les mesures de déconfinement de nos pays voisins différent de celles du Luxembourg, notamment en ce qui concerne la reprise de l’enseignement et la réouverture des structures d’éducation et d’accueil des enfants.
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