Ces mardi 7 et mercredi 8 mai, les syndicats ALEBA, OGBL Secteur financier et LCGB-SESF ont rencontré les organisations patronales ABBL et ACA, alors que ces dernières ont recommandé à leurs membres de ne pas donner à l’ensemble des salariés des secteurs des banques et des assurances le jour supplémentaire de congé (26e jour de congé).
Les syndicats ALEBA, OGBL Secteur financier et LCGB- SESF ont rappelé à l’ABBL et à l’ACA que la loi du 25 avril 2019 ordonne, de manière très claire, que « la durée du congé est d’au moins vingt-six jours ouvrables par année, indépendamment de l’âge du salarié » (L 233-4). Dans ces conditions, il ne peut être question que les salariés âgés de plus de 45/50 ans ne bénéficient pas également du jour supplémentaire de congé prévu par la Loi, quand bien même syndicats et patronats, dans les Conventions Collectives de Travail des 2 secteurs, s’étaient, depuis de nombreuses années, déjà engagés sur des conditions plus favorables pour les travailleurs plus âgés.
Cette interprétation téméraire de la Loi et des Conventions Collectives, cet inexplicable et dogmatique refus de donner à tous le jour supplémentaire de congé, malgré la clarté de la Loi, représentent, en plus d’un acte arbitraire, une rupture de confiance entre partenaires sociaux, un rejet de l’esprit qui a contribué à la construction des Conventions Collectives de Travail successives, rendant attractifs les secteurs des banques et des assurances mais aussi et surtout une mesure discriminante vis-à-vis des salariés âgés de plus de 45/50 ans.
Les syndicats rappellent également que des jours supplémentaires existent bien dans les Conventions Collectives de Travail des Banques et des Assurances (appelés « jours de repos ») mais sont :
- d’une part une compensation historique d’anciens jours fermés fixes (Lundi de Carnaval, Lundi de Braderie, mardi de la Pentecôte et 2 novembre) abandonnés et remplacés, à la demande des employeurs, par des jours libres, formule davantage adaptée aux exigences du secteur financier ;
- d’autre part une compensation octroyée par les associations patronales en échange du maintien d’un temps de travail de 40 heures/semaine, alors que les syndicats souhaitaient un temps de travail hebdomadaire inférieur, ainsi que l’abandon d’une augmentation salariale linéaire dans les conventions antérieures.
Il n’est donc en aucun cas question de « 38,5 jours de congés », comme cela a été notamment affirmé dans la presse par l’ABBL début mai, de manière mensongère et calculateur.
Les syndicats ALEBA, OGBL Secteur financier et LCGB- SESF vont désormais informer les salariés des secteurs des banques et des assurances de la situation dommageable, organiser les recours légaux nécessaires ainsi que des actions sur le terrain.
Retourner vers la liste