Le 27 février 2019, le LCGB a rencontré le Ministre de la Sécurité Sociale, Romain SCHNEIDER, pour un échange de vue sur le volet sécurité sociale du programme de coalition. A cette occasion, le LCGB a présenté une série de revendications pour une meilleure protection des salariés malades et d’améliorations indispensables en matière d’assurance maladie-maternité et d’assurance pension.
L’extension de la limite légale de 52 à 78 semaines de maladie constitue certes une légère amélioration pour les salariés, mais ne résout pas le problème de fond. Ainsi, des salariés gravement malades risquent toujours la résiliation d’office de leur contrat de travail à l’issue des 78 semaines de maladie et tombent par conséquent dans la précarité à cause d’un mécanisme légal, qui ne peut qu’être qualifié de guillotine sociale. Pour cette raison, le LCGB continue à exiger une suppression de toute limite légale pour les salariés du secteur privé. Cette revendication est devenue d’autant plus importante puisque la loi prévoit désormais des limites légales différentes pour les indemnités pécuniaires de maladie des salariés (78 semaines) et indépendants (52 semaines). Pire encore, le congé pour raisons familiales reste toujours limité à 52 semaines si l’enfant souffre d’une maladie ou déficience d’une gravité exceptionnelle. Pour le LCGB, de telles inégalités de traitement sont inadmissibles.
Le LCGB a également rappelé le besoin de clarification des missions du contrôle médical et de la médecine du travail afin de mettre fin aux avis contradictoires. Dans les cas, où un salarié est déclaré capable de travailler par le contrôle médical, mais inapte à reprendre son dernier poste de travail par la médecine du travail, celui-ci se retrouve sans revenus puisqu’il ne peut ni toucher des indemnités de maladie ni un salaire.
En matière d’assurance maladie-maternité, le LCGB insiste principalement sur la mise en œuvre rapide des remboursements plus importants en matière de soins dentaires et aides visuelles, décidés par la quadripartite en 2016 et 2017, mais non-réalisés à cette date. Le LCGB envisage en outre de continuer les discussions sur des mesures supplémentaires en faveur des assurés, notamment dans le domaine de la prévention.
Dans le domaine de l’assurance pension, le niveau des réserves dépasse actuellement à plus de 4,5 fois le montant des prestations annuelles. Partant de ce constat, une amélioration du niveau des pensions est non seulement envisageable, mais s’avère plus que nécessaire pour le LCGB. Par analogie avec la revalorisation projetée du salaire social minimum, le LCGB milite pour une adaptation supplémentaire des pensions afin de compenser les pertes subies par les retraités suite aux modulations passées de l’ajustement des pensions. Pour la période 2012-2017, cette perte équivaut pour chaque pensionné environ au montant brut actuel d’un mois de pension.
Dans ce même contexte, le LCGB continue à revendiquer l’abolition de l’automatisme légal visant la modulation du réajustement des pensions (cf. la limitation du réajustement à 50 %) respectivement la suppression de l’allocation de fin d’année à partir du moment où la prime de répartition pure (le taux d’équilibre entre les recettes et dépenses annuelles) dépasse le taux de cotisation global de 24 %.
Finalement, le LCGB plaide pour l’introduction d’un système de pensions complémentaires public (2e pilier), permettant à chaque assuré d’augmenter le montant de sa pension en cas de besoin ainsi que la prise en compte des années d’études comme des années cotisées.
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