À l’instar de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas, les syndicats de ces trois pays (FGTB, CSC, CGSLB, FNV, CNV, VCP, LCGB, OGBL) souhaitent saluer les 60 ans du Benelux. À cette occasion, les syndicats des trois pays publient une déclaration conjointe visant à saluer l’existence du BENELUX et le nouveau Traité du Benelux qui permet au Benelux de renforcer la coopération transfrontalière et d’être un véritable moteur de coopération au sein de l’Union européenne. Au travers de cette déclaration, les organisations syndicales du Benelux avertissent également des dangers pour le monde du travail des politiques actuelles d’hyper flexibilisation, de « constructions » de travail précaire et d’une économie de plateforme non régulée.
Les organisations syndicales du BENELUX lancent aujourd’hui un appel aux chefs de gouvernement des pays du Benelux afin qu’ils s’engagent à combattre la flexibilité à outrance et la dégradation de la qualité des emplois en Europe tout en veillant à assurer la création d’emplois décents au sein du marché intérieur. Favoriser la création d’emplois de qualité dans un marché de l’emploi sans frontières doit être une priorité absolue du programme du Benelux pour ces prochaines années.
Nous attendons également que les États membres du Benelux, ensemble avec les interlocuteurs sociaux, jouent un rôle moteur dans la lutte contre toute forme de « constructions obscures » qui visent à précariser davantage le travail et à contourner les règles de droit.
Dans leur déclaration, les syndicats regrettent en outre que les gouvernements polonais et hongrois se soient positionnés contre la révision de la directive détachement. Ceci alors que les syndicats des pays de l’Est avaient unanimement promu la lutte contre le dumping social.
Au travers de leur déclaration, les organisations syndicales du BENELUX félicitent les États membres de l’adoption du projet d’autorité européenne du travail qui fait, notamment écho à une revendication de la dernière déclaration syndicale du Benelux demandant la mise sur pied d’un système d’inspection sociale européen, appelé alors Europol sociale.
Enfin, ils demandent le renforcement et l’extension de la coopération transfrontalière des services d’inspections. Les services d’inspection luxembourgeois, belges et hollandais ont déjà effectué quelques contrôles de manière coordonnée. La fraude sur le marché du travail ne se limite certainement pas aux frontières. L’échange de données, le partage d’analyses et des contacts intensifs permettent de favoriser la prévention et la détection d’infractions.
Pour un travail décent dans un marché du travail sans frontières au sein du Benelux, une bonne implication des syndicats du Benelux est une nécessité. Par leur déclaration conjointe, les syndicats du Benelux souhaitent s’inscrire en tant que véritables partenaires du Benelux.
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