Le 24 novembre 2017, les syndicats ALEBA, OGBL-SBA et LCGB-SESF ont notifié à l’ABBL leur intention de dénoncer partiellement la Convention Collective de Travail actuellement en vigueur dans le secteur bancaire, demandant ainsi l’ouverture officielle de nouvelles négociations.
Les syndicats ont également transmis leur catalogue de revendications commun qui reprend en détail les points sujets à modification, et dont le contenu est similaire à celui déposé en novembre 2016, sauf les thématiques qui ont subi des évolutions légales, comme l’organisation du temps de travail par exemple.
Les syndicats ALEBA, OGBL-SBA et LCGB-SESF demandent désormais l’organisation rapide d’une première réunion de négociation, début janvier encore, de manière à faire le point sur les négociations officielles et les discussions entamées depuis décembre 2016.
Sur le fond, et contrairement à ce qu’affirme l’ABBL, les difficultés sont encore nombreuses, et les positions patronales dogmatiques ne facilitent pas l’identification de convergences.
ALEBA, OGBL-SBA et LCGB-SESF, en front commun, considèrent d’ailleurs que si des avancées concrètes devaient ne pas voir le jour avec fin mars 2018, ils seraient obligés de considérer qu’il n’y pas de volonté de la part de l’ABBL d’arriver à un accord garantissant des conditions de travail et de rémunération adéquats pour les salariés du secteur bancaire, tout en répondant au nécessaire souci de modernisation de la Convention Collective de Travail actuelle, et tenant compte des évolutions de la place financière au Luxembourg. Ils rappellent également que si pour eux l’employabilité et la formation sont plus que jamais au cœur de leurs préoccupations, comme c’est le cas depuis déjà plusieurs années, les syndicats ne pourront accepter que les salariés d’un secteur qui demeure florissant ne bénéficient à nouveau pas, comme c’est le cas depuis 2014, de mécanismes d’augmentations collectives.
Sur la forme, les syndicats considèrent aussi que le principe de groupes de travail a atteint ses limites, et demandent désormais au patronat la tenue des négociations uniquement en séance plénière, et à un rythme beaucoup plus soutenu.
ALEBA, OGBL-SBA et LCGB-SESF rappellent enfin que tant qu’un nouvel accord n’a pas été trouvé, la convention collective actuelle reste en vigueur, conformément aux dispositions légales prévues dans ce cadre.
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