Bon anniversaire au socle social !

La semaine dernière, le Socle européen des droits sociaux a célébré son premier anniversaire après être adopté le 17 novembre 2017 lors du Sommet social pour des emplois et une croissance équitables à Göteborg par le Parlement européen, le Conseil et la Commission européenne. Par cette adoption, l’Union européenne s’y est engagée à respecter et souligner d’importants principes, y compris le droit à un juste salaire, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et des services essentiels de bonne qualité.

 

Les attentes étaient grandes puisque de nombreux problèmes ont dû être abordés et un bon nombre de citoyens et de travailleurs ressentent une certaine désillusion à l’égard de l’Union européenne. Cette crise de confiance est due en bonne partie au fait que de nombreux travailleurs et retraités sont confrontés à une diminution de leur niveau de vie et de leur pouvoir d’achat. À travers le socle, l’UE a eu la chance de montrer dans ces derniers mois, qu’elle est en fait au service de ses citoyens et de ses travailleurs et qu’elle est capable de mettre en place des politiques qui répondent concrètement aux besoins des citoyens.

 

Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) a tiré la conclusion que « le socle social a bien progressé en tout juste un an mais il reste encore tellement à faire ». Plusieurs initiatives positives ont été lancée, notamment les projets de directives relatives à l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle et l’Autorité européenne du travail ainsi qu’à des conditions de travail transparentes et prévisibles. Afin de garantir une convergence vers le haut dans toute l’Union européenne, L’OGBL, le LCGB et la CES revendiquent que ces propositions doivent maintenant être adoptées avant les élections européennes en mai 2019.

 

De bonnes nouvelles nous sont venus du Parlement européen. Les eurodéputés, dont notamment les eurodéputés luxembourgeois, ont voté en faveur de la directive relative à des conditions de travail transparentes et prévisibles puisse passer à la prochaine étape du trilogue où un accord avec les institutions européennes peut être négocié. L’objectif de ce nouveau projet est de promouvoir des emplois plus sûrs et prévisibles, d’améliorer les conditions de vie et de travail et rendre des droits concrets et réels à tous les travailleurs, en particulier aux travailleurs vulnérables dans des relations de travail précaires et atypiques.

 

De plus, le Parlement européen a voté en faveur d’un paquet de droits des sociétés plus équilibré qui améliore les droits des travailleurs et renforce la démocratie au travail. « La démocratie ne s’arrête pas aux portes des entreprises » a déclaré Peter Scherrer, Secrétaire général adjoint de la CES. « Davantage de démocratie au travail est bonne pour les travailleurs et le management – elle améliore la qualité de vie au sein de l’entreprise et contribue à la réussite économique, à la stabilité de l’emploi et à la bonne gouvernance de l’entreprise. » La démocratie au travail est un élément essentiel d’une Europe plus sociale.

 

La CES, l’OGBL et le LCGB exhortent le Parlement européen et les gouvernements d’agir maintenant rapidement et de mettre en œuvre le socle social et les directives mentionnés ci-dessus, qui impliquent une politique économique et sociale plus juste et équitable, afin de combattre les inégalités économiques et sociales croissantes ainsi que le populisme. L’OGBL et le LCGB souhaitent encore une fois souligner l’importance du rôle des partenaires sociaux dans ce contexte, en particulier à travers le dialogue social et la négociation collective, des outils qui doivent être protégés et renforcés aux niveaux européen et national.

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