Plan d’avenir LUX 20XX pour la sidérurgie luxembourgeoise : Le LCGB-SESM a présenté ses pistes de sauvegarde des emplois et existences des salariés de la sidérurgie luxembourgeoise au Ministre de Travail

Afin de consolider les environ 4.200 emplois de la sidérurgie luxembourgeoise, sans pourtant oublier les emplois périphériques, le LCGB-SESM a analysé l’accord social LUX 2016 et développé des réflexions à trois niveaux : la situation comptable et financière, la situation industrielle et les ressources humaines.

Lors d’une entrevue aujourd’hui avec le Ministre de Travail Nicolas SCHMIT, le LCGB a présenté ses réflexions en vue de la négociation d’un nouveau plan d’avenir pour la sidérurgie luxembourgeoise LUX 20XX.

En considérant la situation économique du secteur luxembourgeois actuellement en manque de stabilité (fermetures de Schifflange et Bettembourg, arrêt de production du train C de Rodange, etc.) et que l’accord tripartite actuel LUX 2016, qui a permis d’éviter 900 licenciements, viendra à échéance le 31 décembre 2016, le LCGB-SESM a réitéré sa demande d’un concept global de pérennisation de la sidérurgie luxembourgeoise.

Les réflexions à la base d’un concept global permettant la sauvegarde des emplois et existences des salariés de la sidérurgie luxembourgeoise ont été réalisées aux 3 niveaux suivants :

  1. Situation comptable et financière
    Une analyse détaillée de la situation financière relève que, même dans un contexte difficile, la plupart des sites de production génère des résultats d’exploitation confortables. Pourtant, les  investissements prévus ne reflètent guère ces résultats positifs et ne valorisent nullement le rôle des outils sociaux dans la création d’un tel bénéfice. Le LCGB-SESM insiste que ces résultats positifs devraient absolument garantir une capacité d’autonomie en termes d’investissement pour les sites luxembourgeois.
  2. Situation industrielle

    En rappelant les mises « sous cocon » des sites de Schifflange et de Bettembourg, qui ont abouti à une fermeture définitive, le LCGB-SESM doit malheureusement constater que l’empreinte sidérurgique au Luxembourg ne cesse de diminuer. Un plan de compétitivité annoncé par ArcelorMittal en juillet 2013 afin d’économiser 50 €/t suivant les 3 volets de travail (social, industriel et politique), nous a jusqu’aujourd’hui relevé une seule économie : un gain estimé de 12€/t par le volet social lié au démantèlement désastreux de la convention collective.Au-delà, le LCGB-SESM doit constater que les investissements réalisés ont  principalement été dédiés au maintien de l’outil ou ont été de faible envergure relevant une vision à court terme. L’accord LUX 2016 prévoyait par exemple un investissement de 236 M€ pour le train de laminage 2 de Belval, avec au final seulement 35M€ investis.

    Le LCGB demande par conséquence un véritable concept d’avenir pour tous les sites de la sidérurgie luxembourgeoise ainsi que pour le périmètre sidérurgique par la recherche et le développement de produits phares à haute valeur ajoutée ainsi qu’une stratégie commerciale liée. Les investissements doivent être planifiés stratégiquement et par conséquence également réalisés afin de pouvoir garantir l’existence des salariés des différents sites.

  3. Situation des ressources humaines :

    Une analyse détaillée de la pyramide d’âges et  des conséquences des restructurations a relevé un certain manque de personnel tandis que le travail intérimaire (travail à la carte coûteux) ne cesse de progresser. Cette analyse fait apparaitre un fait indéniable qu’il faudra embaucher du personnel et poursuivre avec une pré-retraite adaptée qui permettra la transition du savoir-faire.

    Le LCGB-SESM constate aussi dans ce contexte qu’il soit indispensable de continuer la cellule de reclassement (CDR) permettant une meilleure gestion du rééquilibrage de la structure des effectifs. Le LCGB-SESM propose pourtant une adaptation de la CDR aux besoins actuels afin de créer un pool tampon permettant de combler les besoins cycliques des usines. Des formations appropriées aux besoins devront être organisées afin de former les salariés pour les différentes tâches à effectuer.

    Le LCGB-SESM revendique ainsi une véritable valorisation de la CDR en tant qu’outil de premier choix afin de permettre de faire face aux situations de basse et de haute conjoncture à l’aide d’un pool de salariés en tant qu’élément primordial des sources de variabilité et de flexibilité.

Après avoir informé le Ministre de Travail Nicolas SCHMIT aujourd’hui, le LCGB-SESM procédera à une campagne d’information auprès de tous les salariés du secteur de la sidérurgie luxembourgeoise.

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